La gélinotte huppée (Bonasa umbellus) est communément appelée « perdrix » au Québec ce qui entraine quelques confusions avec la vraie perdrix. En effet, il existe de réelles perdrix au Canada dont la Perdrix grise qui a été introduite au Canada et qui est une lointaine parente de la gélinotte.
D’une couleur brune et rousse, la Gélinotte huppé a une hauteur de 40-50cm et un poids de 700g pour le mâle et de 550g pour la femelle. Cet oiseau ressemble à une petite poule ayant sur la tête une huppe de plumes à la place de la crête. Au cou, la gélinotte porte une collerette noire ou brun rougeâtre. Sa queue se déploie en éventail lorsqu’elle marche ou vole. Le mâle porte deux tâches en forme d »il sur les plumes de chaque côté de l’anus. On rencontre deux colorations différentes de la queue: couleur rouille au sud le l’aire de répartition de gélinotte et grise au nord.
Ce petit gibier habite dans les forêts feuillues et mixtes, ravins, rives des ruisseaux ou le bord des lacs et rivières. Elle se tient généralement sur le sol, habituellement près de souches ou de troncs d’arbres, pour se nourrir de fruits et de champignons. En hiver, elle s’abrite souvent dans les branchages des conifères qui sont plus favorables à la dissimulation et protégeant mieux du vent et de la neige que les branches nues des feuillus.
La perdrix est parfois perchée sur une branche ou sur les roches car, de là, elle peut surveiller plus facilement les prédateurs. Lorsqu’il y a des feuilles, les perdrix sont moins farouches. Elles ont moins peur et se pensent en sécurité. Elle se niche dans les arbres durant la nuit. Pendant l’hiver, elle peut aussi creuser des trous dans la neige pour s’abriter. Si vous regarder au sol, vous remarquerez des traces dans la neige et ensuite un cercle d’un diamètre de 12-15cm avec une profondeur de 3-7cm ; c’était l’endroit ou elle était pour se protéger du froid ou tout simplement pour se reposer.
La reproduction se fait au printemps et le mâle féconde plusieurs femelles. Le nid est au sol, souvent au pied d’un arbre ou d’un autre abri. La femelle a généralement une couvée par année et rarement deux. Elle pond entre 8 et 15 œufs tachetés de brun qu’elle couve durant une vingtaine de jours. Les poussins sont précoces; ils peuvent déjà se déplacer en quête de nourriture quelques heures seulement après leur naissance et commencent à voler au bout d’une douzaine de jours. Les poussins et leur mère restent tous ensemble jusqu’au début de l’automne.
L’hiver, la gélinotte se nourrit principalement de bourgeons, de graines de sumac et d’autres arbustes. Au printemps, elle mange surtout de jeunes feuilles de bouleau, de pommier, de trèfle, de pissenlit ainsi que des fraises des bois. Durant l’été et l’automne, cet oiseau consomme des fruits comme des pommes, des mures, des glands, etc.
La gélinotte vole seulement pour se sauver des prédateurs ou pour tout simplement se percher dans un arbre.
Elle ne migre pas et demeure dans la même région à longueur d’année. L’hiver, elle peut effectuer de petits déplacements pour rechercher de la nourriture ou un abri surtout lorsque la couche de neige est suffisamment épaisse. Des écailles poussent sous ses griffes afin d’augmenter leur portance et ainsi faciliter la marche sur la neige. Elle les perd au printemps.
Les prédateurs des gélinottes adultes sont les rapaces et les renards. Les œufs sont la cible des ratons-laveurs, des opossums, des mouffettes, des renards, des tamias et de certaines espèces de serpents.
La gélinotte huppée est un gibier populaire et prisé par les chasseurs. La chasse a lieu à l’automne, généralement entre septembre et janvier selon les régions.
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